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  • Humerus oiseau de mer juvenile copie3

     

    Au Miocène le bassin d’effondrement de la Limagne abrite de grands lacs peu profonds autour desquels se développe, sous un climat plus chaud qu’aujourd’hui, une multitude d’espèces d’oiseaux. Dans ces espaces lacustres, on trouvait des espèces arboricoles et terrestres (hiboux, pics, perroquets, martinets, faisans…) et bien entendu des espèces aquatiques : cormorans, pélicans, plongeons, canards, flamants… Mais, chose peut-être plus inattendue, ces grands lacs accueillaient également des oiseaux de mer comme ce jeune, appartenant peut-être à la famille des Procellariidae. Mort prématurément, le corps de celui-ci fut disloqué dans les eaux et cet humérus vint se déposer entre des stromatolites où, recouvert par les dépôts lacustres, il fut préservé pendant plus de vingt millions d’années.


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  • Helix ramondi est très connu localement en Auvergne du fait de sa relative abondance, et nationalement pour ses spécimens épigénisés en Lussatite. Toutefois, on tend trop souvent à réunir sous le terme générique d’Helix ramondi deux espèces différentes : Helix ramondi (rebaptisé Cascolus ramondi puis Plebecula ramondi) et Helix arvernensis (renommé Cepaea moroguesi). Le tertiaire auvergnat est généralement à cheval entre l’Oligocène (Chattien) où l’on rencontre ramondi cohabitant avec arvernensis et le Miocène (Aquitanien) où ce dernier tend à le remplacer. Viret (1929) signalait dans les environs de Créchy, parmi les gastéropodes terrestres, le remplacement de Plebecula ramondi par Cepaea moroguesi et considérait cette superposition comme un changement faunique important.

    Cette fiche comparative devrait permettre de les distinguer plus aisément.
    Il existe au moins un autre spécimen dans ces niveaux, Helix beyrichi. Nous sommes preneurs de toute info à son sujet.

    Les deux sont des escargots vivant en milieu humide, sur les berges des grands lacs aujourd’hui disparus. Les coquilles tombées dans l’eau et recouvertes par la vase ont été relativement bien conservées.


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  • Issu comme l’ours brun d’Ursus deningeri, l’Ours des Cavernes (Ursus spelaeus) apparait il y a environ 250.000 ans. Il vécut en Europe, sur une vaste aire allant du Sud de l’Angleterre  aux monts de l’Oural. Sur ce territoire l’Ours privilégiait les zones montagneuses pourvues de forêts mixtes où il trouvait sa nourriture : principalement des baies et des végétaux, mais aussi de la viande. Il n’occupait les grottes que l’hiver, où après avoir fait des réserves de graisse il entrait en hivernation. Durant cette hivernation (et non hibernation), l’Ours menait une vie ralentie et abaissait sa température corporelle, mais il restait néanmoins conscient et était en mesure de détecter et de chasser ceux qui auraient pu lui disputer son refuge : hyène des cavernes, hommes…


    Un mâle adulte pesait entre 400 et 600 kg, il pouvait atteindre 1m30 au garrot, 3m50 quand il se redressait, ce qui avait de quoi dissuader l’homme de l’attaquer. Les hommes de la Préhistoire entretinrent des relations complexes, et encore mal connues, avec les Ours. L’admiration est peut-être allée jusqu’au culte, à ce sujet nous vous conseillons cet article :

    - L’Homme préhistorique face à l’ours

    L’Ours des Cavernes disparait il y a environ 10.000 av. J.-C., en même temps qu’une grande partie  de la mégafaune du Quaternaire. En échos aux préoccupations écologistes actuelles, l’homme fut parfois accusé de cette extinction. Mais vu la faible densité humaine, et le caractère très exceptionnel de la chasse à l’ours, cette hypothèse doit être rejetée. Il est par contre possible que les maxima glaciaires aient contraint les Ours à vivre isolément sur de petits territoires, ce qui aurait favorisé la consanguinité. Autre conséquence des glaciations, le manque de nourriture qui aurait empêché certains ours de faire suffisamment de réserves de graisse en vue de l’hivernation. Les causes de la disparition sont certainement multiples. C’est toutefois bien dans les grottes autrichiennes que l’on retrouve souvent des restes d’Ours des Cavernes morts pendant l’hiver. Nous vous présentons ici une canine dont on remarque l’imposante racine : ce sont les crocs, les dents qui servent à percer, déchirer, maintenir la proie. Les incisives placées à l’avant servent à couper les tissus, tandis qu’à l’arrière les molaires massives permettent de broyer les aliments.


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