• Nanotyrranus2
     

    Le Nanotyrannus ("Tyran nain") est le plus petit représentant de la famille des Tyrannosauridés qui vécut en Amérique du Nord à la fin du Crétacé. On estime que ce prédateur aurait pu faire un peu plus de 5m de long et peser aux environ de 500 kg. Sa morphologie est identique à celle du T-Rex, à tel point que certains paléontologues comme Jack Horner soutiennent qu’il ne s’agit pas d’une espèce à part, mais tout simplement de T-Rex juvéniles.
    Cette pointe de dent a été découverte dans le Wyoming (USA), au sein de la Lance Formation. Cette formation comporte des restes de faune (généralement la même qu’à Hell Creek) vivant sur l’île ouest-américaine qui ont été entrainés par les cours d’eau jusqu’à la plaine côtière où ils se sont fossilisés.


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  • Triceratops

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  • crocodile du crétacé USA

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  • Rebbachisaurus

    Le Crétacé marocain est connu pour ses grands prédateurs : les Carcharodontosaurus saharicus, Deltadromeus agilis, Spinosaurus… Mais les couches de l’Aptien et de l’Albien ont également livrées les restes de grands sauropodes de la famille des Diplodocoidea. La dent présentée ici appartient à l’un d’entre eux, un Rebbachisaurus (le "lézard des Rebbaches", tribu berbère du Sud du Maroc) espèce pouvant atteindre 20 mètres de long. Comme tous les sauropodes, le Rebbachisaurus est herbivore, il se nourrit de feuilles qu’il atteint facilement grâce à son long cou. Ses dents ogivales et écartées forment un peigne très efficace pour arracher les feuilles et les aiguilles des arbres (exactement comme un peigne à baie). Pour échapper aux prédateurs comme le Carcharodontosaurus, les Rebbachisaurus devaient se déplacer en troupeau. Il est fort probable que, comme chez d’autres sauropodes, il ait bénéficié d’une croissance extrêmement rapide pour atteindre au plus vite une taille honorable capable de rebuter une partie des prédateurs. Le Rebbachisaurus bénéficiait également d’épines vertébrales qui soutenaient peut-être un voile, à moins qu’elles n’aient été recouvertes par une bosse de graisse.  

    Fait étonnant, le Rebbachisaurus marocain et le Rayososaurus sud-américain sont des espèces tellement proches qu’elles pourraient laisser penser qu’il puisse encore exister des connexions entre les deux continents à cette époque tardive…


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    L’Onchopristis était un poisson-scie géant pouvant mesurer 8 mètres de long. Il possédait un rostre pouvant atteindre 2,5 mètres, hérissé de pics en forme de harpon disposés en dents de scie. On suppose que ces poissons-scies vivaient en mer, mais qu’ils remontaient les rivières en période de reproduction et s’exposaient ainsi aux prédateurs qui les attendaient sur les berges comme le Spinosaure, redoutable prédateur piscivore. En 2005 la chasse des Onchopristis par les Spinosaures est prouvée grâce à la découverte d’une vertèbre de ce poisson trouvée dans une alvéole dentaire du dinosaure. En 2008 la découverte d’un fragment de mâchoire de Spinosaure dans lequel est plantée une dent rostrale d’Onchopristis vient confirmer l’hypothèse. Le spécimen de dent rostrale présenté ici permet de donner une idée de la taille de l’animal et de ses moyens de défense. Hélas cet échantillon est une restauration composite, réutilisant les fragments de dents fragmentaires pour reconstituer une dent complète. Mais l’Onchopristis n’est pas qu’une proie, c’est aussi un prédateur, par analogie avec les poissons-scies actuels on peut supposer que le rostre d’Onchopristis lui permettait de repérer ses proies (par électrosensibilité). Puis d’un violent coup de rostre l’Onchopristis devait pouvoir abasourdir voire empaler un poisson avant de le dévorer.


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    Deltadromeus Agilis est un des grands prédateurs qui peuplaient le nord de l’Afrique à la fin du Crétacé, il y à environ 95 millions d’années. Il a côtoyé d’autres grands théropodes comme le Carcharodontosaurus saharicus, et peut-être le Spinosaurus. Pouvant dépasser les 13 mètres de long, pesant aux alentours de 3,5 tonnes, le Deltadromeus n’en était pas moins un excellent coureur comme le laissent penser ses pattes particulièrement fines. Sa vitesse et ses dents acérées, adaptées pour déchirer la chair, en faisait un grand prédateur.


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    Cette dent découverte à Taouz, au Sud-Ouest du Maroc, est celle d’un Spinosaurus. Le Spinosaure est un grand théropode du Crétacé (de l’Albien au Cénomanien, il y a environ 110 à 97 millions d’années) connu par quelques éléments de squelette qui ont permis la reconstitution théorique de l’animal avec une taille estimée de 15 à 18 mètres pour 5 à 6 mètres de haut et un poids de 12 à 19 tonnes. Les ossements découverts par Ernst Stromer, qui décrivit l’espèce en 1915, ont hélas été totalement détruit lors d’un raid aérien contre Munich durant la Seconde Guerre mondiale. Depuis, et notamment dans les années 1970’s, d’autres fossiles de Spinosaures furent découverts du côté de Taouz, puis par la suite en Tunisie, en Algérie, au Niger… Le dos du Spinosaure se caractérise par une hypertrophie des épines neurales des vertèbres dorsales, ce qui sous-entend la présence d’une crête dorsale. Le débat n’est pas clos quant à la nature de cette crête, certains comme Stromer estiment qu’il devait s’agir d’un voile de peau, mais pour d’autres comme Bailey il est aussi possible qu’il s’agisse d’une bosse de muscle. Cette hypertrophie des épines neurales des vertèbres dorsales est à l’origine du nom de ce dinosaure : « spina » signifiant « épine », et « sauros » bien entendu « reptile ».  L’autre caractéristique du Spinosaure est un crâne avec un museau très étroit qui n’est pas sans rappeler celui des crocodiles. La similitude porte également sur la forme des dents et très certainement sur le mode de vie. Tout porte à croire en effet que le Spinosaure était au moins en partie piscivore : des narines très en arrières près des orbites lui permettait de plonger le museau dans l’eau ou de nager sans être gêné. Ses dents coniques et faiblement dentelées, la finesse de son museau, plaident également pour un régime piscivore. Des écailles et dents de poissons attaqués par les stucs gastriques découverts dans l’estomac d’une espèce proche (Baryonyx) semblent valider cette hypothèse. Toutefois cela n’exclu pas d’autres modes d’alimentation, l’estomac du Baryonyx contenant également les restes d’un petit dinosaure (Iguanodon). On a également retrouvé une vertèbre de ptérosaure perforée par une dent de spinosaure. Une alimentation piscivore expliquerait aussi la surreprésentation dans cette région des grands carnivores par rapport aux grands herbivores : certains comme le Spinosaure avaient semblent-ils trouvés leur garde mangé dans une autre niche écologique. La technique de chasse de ce dinosaure reste encore mystérieuse, longtemps considéré comme un animal tout à fait terrestre on commence à le voir comme probablement semi-aquatique. A vrai dire on ne sait même pas s’il était bipède ou quadrupède, les deux hypothèses ont été soulevées et aucun membre postérieur ou antérieur n’ayant été découvert à ce jour il est impossible de trancher bien que la comparaison avec Baryonyx laisse penser que la bipédie est possible.


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    Cette dent de 3,5 cm trouvée dans les monts Kem Kem au Maroc est celle d’un ptérosaure, un reptile ayant vécu il y a 96 millions d’années, au Crétacé. Elle est attribuée à l’espèce Siroccopteryx moroccensis connue uniquement par des restes de mâchoire et des dents similaires. Néanmoins par comparaison avec des espèces très proches on a une idée de ce à quoi pouvait ressembler Siroccopteryx. Il avait un museau allongé et étroit, avec une partie terminale élargie et massive. Ces dents pointues devaient lui servir à chasser les poissons de la côte marocaine, il était donc certainement fréquent de les voir survoler le littoral tandis que les dinosaures arpentaient la terre ferme. Son nom veut dire « vent du sud », en référence au vent chaud d’Afrique du Nord qui souffle à travers la Méditerranée.

    Premiers vertébrés à voler, les ptérosaures, qui ne sont ni des dinosaures ni des oiseaux ou des chauves-souris, ont régné sur le ciel pendant 150 millions d’années. Durant tout ce temps, ils ont évolué en une multitude d’espèces, des plus graciles aux plus gigantesques. Nous vous invitons à découvrir ces animaux fascinant à travers ce documentaire « Les monstres du ciel » :

     

     

     


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  • oeuf titanosaure 3
    Voir taille réelle

    Dans la province espagnole de Burgos, près d’Arauzo de Miel, furent découverts trois gros œufs fossilisés. Les couches géologiques permirent de les dater du Crétacé, l’âge d’or des grands dinosaures. Ces œufs sphériques faisaient environ 18cm de diamètre. Leur aspect, leur taille, leur structure n’étaient pas sans rappeler les œufs de Saltasaurus découverts de l’autre côté de l’Océan Atlantique : en Argentine. Mais sur ce site ibérique, faute de squelettes dans les œufs, il fut impossible de déterminer avec précision quelle espèce avait pu pondre ces œufs de grande taille. La seule chose qui paraissait certaine était qu’il s’agissait d’un grand sauropode de la famille des Titanosauroridés. Plusieurs nichées ont été découvertes au Nord-Est de l’Espagne, ainsi qu’au Portugal. Le Sud de la France n’est pas exempt, mais très certainement avec des spécimens de plus petite taille vivant en milieu insulaire. Les Titanosaures étaient trop gros pour couver leurs œufs à l’instar d’autres dinosaures comme l’Oviraptor, ils pondaient donc dans des trous peu profonds creusés dans le sol et très certainement recouverts de végétaux et de terre pour les isoler. Une fois sortis de l’œuf les petits étaient des plus vulnérables. Mais une fois adulte les Titanosaures pesaient de quelques dizaines à plus d’une centaine de tonnes selon les espèces. Une taille et un esprit de groupe qui le mettaient à l’abri de la majorité des prédateurs.


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    Ce petit poisson du Crétacé (Albien, 112 millions d’années) est un Dastilbe Elongatus trouvé à Ceara, au Brésil. Il fut découvert dans ce qu’on appelle la formation de Santana, un des plus grands gisements fossilifères au monde découvert en 1819 par les deux chercheurs bavarois Johann Baptist von Spix et Carl Friedrich Philipp von Martius . On trouva environ 25 espèces de poissons (parfois endémiques) particulièrement bien conservés. Certains avaient encore dans leur estomac leur dernière proie… Mais la formation de Santana n’a pas livré que des poissons, on y mit au jour des ptérosaures (Ornithocheirus, Tapejara…), des reptiles (tortues, crocodiles…), des amphibiens, des insectes, des scorpions, des araignées, des plantes et même des dinosaures (Maniraptor,Santanaraptor,  Angaturama limai, Irritator challengeri…) !

    Santana FormationL’état de conservation exceptionnel s’explique par une sédimentation très rapide avec un substrat très fin. Ce substrat se déposait au fond d’un lac peu profond, dans un climat tropical. Il y a encore un débat pour savoir si l’eau était salée ou non, la présence d’insectes dans l’eau semblerait réfuter une trop forte salinité, mais des tortues comme Santanachelys semblent au contraire plaider pour une eau de mer. On pense actuellement que cette lagune s’est formée quand le continent Gondwana s’est disloqué et que l’Amérique du Sud et l’Afrique se sont séparées. La faille ainsi créée a formée cette lagune d’eau saumâtre qui a progressivement rejoint la mer. Cette théorie d’une lagune sur la faille entre Amérique du Sud est Afrique s’appuie sur la découverte d’espèces de poissons similaires à celles de Santana mais sur la côte africaine.


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    Les ammonites du Crétacé ont parfois des formes pour le moins originale, toutes ou en partie déroulées. Ces adaptations leur donnaient parfois un avantage natatoire. Ce n’était pas forcément le cas des Scaphites. Cette Scaphites acquisgramensiformis de Madagascar (2,5 cm) a une coquille un forme de crosse (J) dont seule la base s’enroule. Avec une telle configuration il n’est pas certain que l’ammonite puisse nager à sa guise de façon active. Il est probable qu’elle se soit contentée d’une natation passive, ne contrôlant quasiment que la profondeur en expulsant plus ou moins d’eau de sa coquille. Choisissant sa profondeur, poussée par les courants, l’ammonite n’en restait pas moins un prédateur : capture de plancton (ou d’organismes plus gros selon la taille de l’ammonite) tout le long de la colonne d’eau ou stratégie de chasse benthique camouflée au sur le fond marin pour prendre en embuscade les proies de passage.

     

    scaphites bentonica

     


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  • Au terme de plus de 300 millions d’années d’évolution les ammonites du Crétacé ont développées des adaptations originales. Parmi de nombreux exemples cette Crioceratite de Digne-les-Bains (Provence-Alpes-Côte d'Azur) est ce qu’on appelle une ammonite déroulée (l’enroulement n’est plus jointif). Certains estiment que cette disposition offrait aux crioceratites un avantage natatoire par rapport aux formes antérieures. On note également le développement d’un système défensif épineux sur toute la partie ventrale.


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  • Sous le soleil de Taouz (Maroc) et sous les sables du Niger surgissent des vestiges de la fin du Crétacé (99 à 93 Millions d’années) comme ces deux dents de grands dinosaures théropodes. Leur forme, leurs crénelures, en font de véritables armes adaptées pour perforer et déchirer la chaire.
     

     


    La plus petite, à droite, est une dent de Deltadormeus Agilis, « l’agile coureur du delta ». Ce prédateur semble avoir été taillé pour la course, et ce malgré ses 3,5 tonnes et ses 13m de long ! Sa taille et sa vitesse devait à n’en pas douter en faire un redoutable chasseur.

     

    deltadromeus

     

     

    carcharodontosaurus saharicus


    La dent de gauche, plus grande et massive, est celle d’un Carcharodontosaurus Saharicus (« lézard aux dents aiguisées ») trouvé au Niger. Ce gigantesque dinosaure carnivore était, avec ses 14m, plus long que le fameux T-Rex (qui n’apparu qu’après). Mais il était aussi plus lourd: environ 7 tonnes. De ses techniques de chasse on ne sait quasiment rien et il est bien difficile de savoir s’il chassait seul ou en groupe. Il est fort probable en tout cas qu’il fut à la fois un chasseur actif (on estime qu’il pouvait courir jusqu’à 35 km/h) et un charognard opportuniste. Ce titan ne devait pas avoir de mal à s’inviter pour s’emparer des proies tuées par d’autres…

     

    carcharodontosorus et deltadromeus
    Un Carcharodontosaurus Saharicus disputant une proie à un Deltadromeus Agilis.

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  • Dans le Montana (USA) le site de Hell Creek a livré de nombreux fossiles de dinosaures de la fin du Crétacé (70 à 65 Millions d’année). Parmi ces fossiles il y a ces trois vertèbres caudales (vertèbres de la queue) et ces deux dents de Tricératops.

     

     
     

     

    Le Tricératops fait partie des dinosaures les plus connus du grand public, ce grand herbivore est comme son nom l’indique caractérisé par ses trois cornes. Une corne au-dessus de chaque œil, une troisième sur le museau, sont les véritables armes offensives de cet animal. Sa lourde collerette osseuse fait quant à elle office de véritable bouclier. Bien entendu le Tricératops était quadrupède, ses pattes courtes n’en faisaient pas un animal très rapide.  Ce n’est donc pas dans la fuite, mais bien dans le combat acharné, dans la charge frénétique, qu’il pouvait espérer son salut face aux grands prédateurs qui vivaient à la même époque tel que le Tyrannosaure.
    Son bec lui permettait de couper des plantes dures comme des fougères, des cycas ou des conifères que ses dents parvenaient à broyer. Mais il pouvait aussi se repaitre des plantes à fleurs qui font leur apparition au Crétacé.

     

    triceratops (2)


    Héritier de la longue lignée des cératopsiens le Tricératops atteint une taille impressionnante de 5m au garrot pour 9m de long et pas moins de 5 tonnes ! On suppose qu’il vivait et se déplaçait en troupeau, ce qui lui apportait un gros avantage défensif. Le Triceratops ne disparu qu’il y a 65 millions d’années lors de la catastrophe de la fin du Crétacé qui extermina tous les dinosaures (si ce n’est les oiseaux).

     

    echelle tricératops - humain

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  • dsc05285Trouvée à Hell Creek (« le ruisseau de l’enfer ») dans le Montana (USA) cette dent est celle d’un grand dinosaure herbivore : l’Edmontosaurus annecten.

    Ce dinosaure qui vivait au Crétacé supérieur (70 à 65 Ma)  fait partie de la famille des hadrosauridés, c'est-à-dire des dinosaures « à bec de canard » car il possédait une sorte de bec sans dent lui permettant de couper les végétaux durs et ligneux. Les dents se trouvaient sur les maxillaires, après le bec, et se renouvelaient en permanence. Ces dents lui permettaient de broyer la végétation parfois dure qu’il avait arrachée avec son bec. Bien que des spécimens de 13m de long soient connus, la taille moyenne d’un adulte était aux environs de 9m pour un poids qui devait tourner aux alentours de 4 tonnes. Fait rare pour un dinosaure, des parties de peau d’Edmontosaurus furent retrouvées : on y a relevé un épiderme assez mince recouvert de petites écailles ne se chevauchant pas.

     

    edmontosaurus_scale


    L’Edmontosaurus était un bipède facultatif, c'est-à-dire qu’il passait la majeure partie de sa vie sur quatre pattes mais pouvait se dresser sur ses pattes arrières pour courir plus vite. Les concentrations locales de fossiles et les sites de ponte laissent supposer que ce grand herbivore vivait en troupeau. Et vu la grande diversité des sites (USA et Canada) on pense que ces troupeaux migraient.


    Bien évidemment, même en troupeau, la vie de l’Edmontosaurus était sans cesse menacée par la traque des théropodes prédateurs tels que le Tyrannosaures-Rex qui vivait à la même époque, sur le même territoire…

     

     

    edmontosaurus

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    Avant de disparaitre avec les dinosaures il y 65 millions d’années ces céphalopodes que sont les ammonites proliférèrent dans les mers et les océans pendant plus de 300 millions d’années. Au Crétacé, juste avant de disparaitre, se sont développées des formes étranges d’ammonites dont les spirales n’étaient plus jointives. On les appelle communément des ammonites « déroulées ». Cette Crioceras trouvée dans la Drôme en est un parfait exemple. Plusieurs hypothèses furent proposées pour expliquer cette étrange mutation des ammonites : certains pensent que cela aurait pu être une adaptation évolutive pour faire face aux modifications de l’écosystème durant la crise de la fin du Crétacé (de plus en plus vue comme s’étalant sur un temps long). Ceux-là  avancent que le « déroulement » des Crioceras leur aurait permis de développer de nouvelles capacités natatoires leur permettant peut-être ainsi de chasser plus efficacement voir éventuellement d’avoir une chance de plus d’échapper à un prédateur. Car même si le ventre de la Crioceras est hérissé de pics, ce n’est pas cela qui arrêtera un grand reptile marin.

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  • dsc05158

     

    Espèce : Micraster decipiens
    Datation : Coniacien (environ 89 à 85 Ma)
    Origine : Triguères (Loiret)

     


    Le Micraster est un échinoderme, un oursin irrégulier, qui vécu dans les mers du Crétacé tandis que les dinosaures dominaient les continents.

     


    Un œil plus romantique que scientifique s’arrêtera en premier lieu à la forme de cœur de ce fossile. D’ailleurs, avant même que l’on ne comprenne ce qu’est un fossile les légendes populaires n’ont eu de cesse de voir en eux des cœurs pétrifiés. Des cœurs de serpents ou d’enfants changés en pierre…  Ces énigmatiques cœurs interpelèrent l’esprit humain depuis ses balbutiements, on connait des sépultures du Néolithique où furent déposés de tels oursins, comme des talismans. De nombreuses traditions locales ont pu se développer, il parait que certaines vieilles personnes gardaient un Micraster sur la cheminé pour empêcher les mauvais esprits d’entrer…  

     


    A n’en pas douter ce cœur de pierre est le plus mystique, le plus romantique des fossiles, une belle pièce à offrir à votre Dulcinée, à celle qui guide votre vie comme une étoile… D’ailleurs en Grec Micraster signifie bien « Petite étoile »…


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  • champsosaurus

    Ces vertèbres proviennent de Hell Creek, littéralement « Le ruisseau de l’Enfer », dans le Montana (USA). La formation de Hell Creek est particulièrement connue pour les nombreux fossiles qui y furent découverts et en particuliers des dinosaures tels que le Tyrannosaurus-Rex et le Tricératops. Ces vertèbres que nous avons échangé ne sont pas celle d’un dinosaure mais d’un étrange reptile encore peu connu appelé Champsosaurus. Son allure générale est très proche de celle du crocodile et pourtant il semble bien que ces deux espèces n’aient pas de liens familiaux proches. Cette ressemblance serait due à une convergence évolutive, en d’autres termes crocodiles et Champsosaurus ayant vécus dans un environnement similaire la sélection naturelle aurait permi de garder les mêmes mutations génétiques. De fait, au cours de leur évolution ces deux espèces parfaitement adaptées à leur même milieu, ont acquis des caractéristiques communes mais chacune de leur côté. Au regard de sa morphologie et des sites où il fut trouvé on considère que le Champsosaure vivait dans les deltas, qu’il était piscivore et qu’il vivait entouré entre autres de tortues et de ses faux cousins crocodiliens. Comme eux il se déplaçait en ondulant son corps et sa queue. Comme eux cet étrange reptile apparu au Trias survivra à la crise Crétacé / Tertiaire qui mit fin au règne des dinosaures il y a 65 millions d'années. Cependant, alors que les crocodiles chassent encore dans nos eaux, les Champsosaures disparurent de la surface de la Terre durant l’Oligocène, il y a une trentaine de millions d’années…

     
     
     
     
    (pièces obtenues par échange)

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