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    L’Éocène est la deuxième époque du Paléogène et aussi la deuxième de l’ère Cénozoïque. Il suit le Paléocène et précède l’Oligocène. Il s’étend d'il y a 55,8 ± 0,2 à 33,9 ± 0,1 millions d’années. Le début de l’Éocène est marqué par l’émergence des premiers Mammifères modernes, sa fin par une extinction massive qui est peut être liée à l’impact d’un météorite en Sibérie ou celui qui a formé le cratère de la baie de Chesapeake, aux États-Unis.

    Son nom provient du grec ἠώς (eos, aube) et καινός (kainos, nouveau) qui est une référence aux nouvelles espèces de mammifères apparaissant durant cette époque.

    Comme pour toutes les époques géologiques anciennes les couches stratigraphiques de référence sont connues avec précision mais leurs datations exactes sont sujettes à variations.



    Climat

    Au début de l’Éocène se produit un réchauffement global, l’un des plus extrêmes identifiés de nos jours. Cet événement se produit assez rapidement et dure moins 100 000 ans. La température moyenne augmente d’au moins °C dans les latitudes hautes, voir jusqu’à 15 °C pour la température de surface des océans dans les latitudes basses de l’hémisphère sud, des modèles expliquent la température élevée par un transport de chaleur via les courants océaniques entre les latitudes hautes et basses, le gradient de température entre ces latitudes est bien moindre qu’aujourd’hui. Ce réchauffement provoque une extinction massive qui permet de distinguer nettement la faune du Paléocène et de l’Éocène. Le climat reste globalement chaud durant toute cette période bien que se refroidissant lentement. Deux causes principales sont évoquées pour expliquer le climat chaud, l’augmentation du niveau de gaz à effet de serre, tel que le méthane et une circulation des courants océaniques différentes de celle des périodes précédentes.



    Paléogéographie

    Reconstitution de la Terre durant l'Éocène inférieur (-50 Ma).



    Les continents ont continué leurs mouvements, les rapprochant de leur position moderne. Les montagnes présentes en Amérique du Nord-Ouest commencent leur formation.

    Au début de cette période l’Australie et l’Antarctique restent connectés et les eaux chaudes des tropiques se mélangent à celle de l’Antarctique. Quand ces deux continents se séparent, il y a environ 44 millions d’années les courants équatoriaux chaud sont défléchis et le transport de chaleur entre le pôle Sud et l’équateur diminue, l’Antarctique se refroidit et commence à se couvrir de glace. D’autres causes sont avancées pour expliquer ce refroidissement, par exemple le diminution de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

    En Europe la mer Téthys finit de disparaître, tandis que la montée des Alpes isole ses derniers restes sous la forme de la mer Méditerranée. Une mer peu profonde couvre l’Europe du Nord. Bien que l’Atlantique Nord continue de s’ouvrir, une connexion entre l’Europe et l’Amérique du Nord existe, leur faune restant très similaire.

    L’Inde continue à s’éloigner de l’Afrique, sa collision avec l’Asie provoque l’élévation de l’Himalaya.



    Flore

    Au début de l’Éocène, les températures élevées et les océans chauds créent un environnement humide et doux, avec des forêts s’étendant d’un pôle à l’autre, hormis dans quelques désert arides, les forêts sont dominantes sur les terres.

    Les forêts arctiques sont étendues. Des fossiles et des restes préservés d’arbres, tel que des Metasequoia et des Glyptostrobus, sont communs sur l’île d'Ellesmere, situés seulement quelques degrés plus au sud qu’actuellement, dans l’arctique canadien, ce ne sont pas des fossiles mais des restes préservés dans de l’eau pauvre en oxygène. On trouve aussi des fossiles sub-tropicaux, voir tropicaux datant de l’Éocène au Groenland, en Alaska; les forêts tropicales poussent en Europe ; des fossiles de palmiers sont découverts en Alaska et en Europe du Nord durant le début de l’Éocène, ils deviennent moins abondants lorsque le climat se rafraîchit.

    Le climat se refroidit à partir de l’Éocène moyen, le climat continental devient plus sec et les forêts s’éclaircissent nettement dans certaines régions. Les Poaceae sont confinés aux berges des rivières et des lacs et ne se sont pas encore étendus aux plaines et savanes. Le refroidissement conduit à l’expansion des arbres à feuilles caduques, plus résistants au changement de température, qui prennent la place des plantes sempervirentes. À la fin de l’Éocène les forêts composées de caducs couvrent de larges parties des continents. L’Antarctique vers la fin de cette période est nettement plus froid, la flore tropicale a disparu et au début de l’Oligocène de vastes étendues de toundra y sont présentes.

    (Alain Bénéteau)

    Faune terrestre

    Les plus vieux fossiles de mammifères modernes apparaissent durant une brève période au début de l’Éocène. Dans le même temps, plusieurs nouveaux groupes de mammifères arrivent en Amérique du Nord, tels que les Artiodactyles, Périssodactyles et des Primates, avec des membres fins, des pieds, des mains capables d’attraper et des dents capables de mâcher. Tous ces nouveaux ordres de mammifères sont petits, en dessous de 10 kg : en se basant sur la taille des dents, les mammifères de l’Éocène sont plus petits de 60 % que ceux du Paléocène et sont aussi plus petits que ceux qui les ont suivis pendant l’Oligocène. Ces différences de taille sont probablement reliées au climat chaud et au problème de conservation de la chaleur pour les grands mammifères.

    En raison de leur rayonnement entre l’Europe et l’Amérique du Nord, les deux groupes d’ongulés (Artiodactyle et Périssodactyle) sont devenus dominants à cette époque. D’autre formes de mammifères sont aussi apparus durant l’Éocène : chauve-souris, proboscidiens, rongeurs et primates.

    Les formes plus primitives de mammifères ont décliné en nombre et variété. On trouve des représentants de cette faune en Amérique du Nord, Europe, Patagonie, Égypte et Asie du Sud-Est. La faune marine est mieux représentée en Asie du sud et au sud-est des États-Unis.

    Pendant l’Éocène, les plantes et la faune marine ont évolué vers des formes plus modernes. De nombreuses formes modernes d’oiseaux, ainsi que des mammifères marins sont eux aussi apparus.

    La limite Eocène-Oligocène, il y a ~34 Ma, est marquée sur les terres émergées par un remaniement faunique très important, qui lui a valu, d'abord pour les terrains d'Europe, le nom de "Grande Coupure". Aujourd'hui, on constate qu'il s'agit, pour les faunes mammaliennes en particulier, d'un bouleversement global.



    Vie marine

    Les océans de l’Éocène sont chauds, les poissons y sont abondants. Les premiers Carcharhiniformes apparaissent, tout comme les premiers mammifères marins, Basilosaurus, les premières baleines et des Sirenia.

     


    Source: http://fr.wikipedia.org/


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  • Si le Crétacé est connu du grand public pour être "l'ère des dinosaures", ces derniers sont loin de représenter toute la diversité faunique dont regorgeait notre planète. Si l'évolution et les catastrophes naturelles ont à jamais transformé ce monde, certaines espèces ont extérieurement peu changé et nous paraissent bien familières...
     
     
     
     
     
    Espèce: pince de Callianassa Cenomanensis 
    Origine: Ouest français (impécision volontaire)
    Dimension: 4 cm
    Datation: Cénomanien inférieur (90 Ma)
     
     
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    Pièce obtenue par échange.

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  • Une ballade dans les Lourdines de Migné-Auxances près de Poitiers (Vienne 86) permet de rapidement reconstituer une partie de la faune marine qui occupait les lieux au Jurassique Oxfordien, c'est à dire il y a environ 161 / 155 Millions d'années.


    On trouve ainsi diverses espèces d'ammonites telles que Ochetoceras canaliculatum:




    Trimarginites trimarginatus:



    Plus fréquemment on trouve quelques Perisphinctidae :









    Outre les ammonites on trouve également les traces d'autres céphalopodes, les bélémnites dont les rostres se sont conservés dans la roche calcaire:







    Enfin, outre quelques coraux, il arrive que l'on tombe sur des gastéropodes comme ce moule interne de Pleurotomaria:







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  • L'ambre de la Baltique est une oléorésine fossilisée. L'oléorésine est une substance qui exulte de l'arbre incisé. Contrairement au copal, l'ambre de la Baltique est exclusivement issus de gymnospermes (conifères) qui poussaient il y a 20 à 50 millions d'années. Ces espèces de conifères, regroupées sous le nom de Pinus succinifera, sont aujourd'hui disparues.

    En coulant la résine a parfois piégé divers insectes, conservés tels quels jusqu'à nos jours...

     

     

     

    Espèce : Moustique, Nématocère mycetophilidae

    Datation : Eocène – Oligocène (20 à 50 Ma)

    Origine : Mer Baltique

     

     

     

     

     

    Espèce : Trichoptère

    Datation : Eocène – Oligocène (20 à 50 Ma)

    Origine : Mer Baltique

     

     

     

    Pièces offertes.


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    Espèce: Dent de Spinosaurus aegypticus ou de crocodile

    Taille : 4,9 cm.

    Datation: Crétacé moyen, 95 Ma.

    Origine: Maroc



            Cette pointe de dent qui atteint déjà presque 5cm a appartenu à un grand reptile du Crétacé. Il est très difficile de déterminer s'il s'agit d'une dent de dinosaure (Spinosaure) ou de l'un des grands crocodiles qui lui sont contemporains. En effet les deux espèces ont une dentition très proche, certainement explicable par un même régime alimentaire piscivore. Le crocodile et le Spinosaure devaient se nourrir en grande partie de poissons qu'ils attrapaient grâce à leur long et fin museau équipé de nombreuses dents coniques permettant de harponner leurs proies. Les longues griffes du Spinosaures, outres le fait d'être de redoutables armes de défense, devaient également lui permettre de sortir les poissons comme le font les ours de nos jours. Confirmant cette théorie des écailles de Lepidotes ont été retrouvé dans la région stomacale de Baryonyx walkeri (famille des Spinosaures). Bien sûr ils devaient également être très opportunistes et donc varier leur régime alimentaire au grès des opportunités. Ainsi a-t-on retrouvé une dent de Spinosaure dans une vertèbre de Ptérausore (reptile volant) et même les restes d'un jeune Iguanodon (dinosaure herbivore) dans la région stomacale...


          Il fut longtemps coutume de différencier dents de crocodiliens et dents de Spinosaures en analysant les cannelures de la dent. Une cannelure parallèle à la courbure de la dent désignant un Spinosaure, une perpendiculaire désignant un crocodile.

    De nos jours ce procédé tend à être remis en cause par la découverte de mâchoires de Spinosaures dont la dentition se rapproche plus de ce que qu'on considérait jusqu'alors comme du crocodile.

    Tout n'est pas encore certain à 100% en paléontologie, aussi préférons nous donc laisser les deux interprétations possibles pour cette dent.


    (pièce obtenue par échange)


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